badram Général de corps
Nombre de messages : 2630 Age : 64 Localisation : rabat/maroc/machy l' hinde!!! Emploi : stf/gm/master en marocologie & 7 legumes Loisirs : ly jabe allahe; net; volley; foot;......... Date d'inscription : 12/02/2007
| Sujet: Mes amis virtuels sont-ils de vrais amis ? Jeu 24 Avr - 10:20 | |
| Mes amis virtuels sont-ils de vrais amis ? Les réseaux sociaux sur le Net, Facebook et les autres, sont-ils en train de transformer les voies de l’amitié ? Confessions d’une accro et vade-mecum pour cliquer juste, dans un espace où se créent des liens nouveaux. l y a de cela une éternité, un an peut-être, j’ai reçu un message : « Lisa vous a ajouté à ses amis » (en anglais sur mon Mac). Lisa est dingue, me suis-je dit, qu’est-ce qui lui prend de rejouer à « Dis, tu veux bien être ma copine ? » Cela fait quinze ans que l’on se connaît ! J’ai mis l’e-mail à la corbeille, sans même y répondre. Quelques semaines plus tard, Richard m’a ajoutée à ses friends. Cette histoire d’amitié sur Internet n’était donc pas une lubie de cette pauvre Lisa : Richard, trentenaire, éditeur-producteur surbooké, ne fait jamais rien par hasard. Je me suis aussitôt inscrite sur le site de l’invitation (facebook) par crainte de rater quelque chose de très important. Et là, j’ai plongé dans un océan de perplexité. L’ordinateur me demandait d’accepter ou de rejeter la proposition de Richard : ignore ou accept. Richard est-il mon ami ? Pas exactement. Mais pas non plus un ennemi au point de lui infliger ce camouflet. Aujourd’hui, je recommande de tourner sept fois son index au-dessus du clavier avant d’accepter une amitié. Parce que revenir en arrière fait passer de la case « FFLs » (friends for life, « amis pour la vie ») à la case « EFLs » (enemies for life, « ennemis à mort »). « Samuel m’a supprimée, je le hais ! » s’est effondrée une jeune femme de ma famille. Car, et j’en termine avec le chapitre accept ou ignore, accepter, par exemple, son chef de service ou son élève signifie que celui-ci aura accès aux messages débiles que vous postent vos copines sur votre wall (« mur »). À l’époque, je prenais encore le mot friend au sérieux, « parce que c’était lui, parce que c’était moi ». Pour Richard, j’avais finalement cliqué sur accept, avec le sentiment de participer à une entreprise faussement cool et plutôt intéressée, où l’on ferait semblant d’être tous potes. Alors qu’aujourd’hui, quand je reçois une demande en amitié, je me demande juste si l’envoyeur m’évoque quelque chose d’agréable ou pas. « Pas agréable » et je clique sur ignore. C’est dire si, on line, mon échelle de valeurs s’est réduite à sa plus simple expression… Lorsque Abdou m’a retrouvée, deux jours après mon inscription, ça m’a fait plaisir. Je suis aussitôt allée voir la tête qu’il avait, vingt ans après nos débuts à la radio. J’en ai parlé à table, tout excitée, et plouf ! « À quoi ça t’avance ? Si tu ne le voyais plus, c’est que vous n’aviez rien à faire ensemble. » J’ai sorti les grands mots : « À renouer des liens que la vie a malencontreusement dénoués. » En vrai, à échanger trois plaisanteries, deux souvenirs, une adresse, la vague promesse de boire un verre, à caresser l’idée que rien ni personne ne se perd vraiment, et quand même à noter qu’il bossait dans un magazine d’avant-garde. On ne sait jamais. « Le social networking permet une communication légère là où il n’y en aurait pas du tout », plaide Jemina Kiss, blogueuse sur le site du quotidien anglais The Guardian. « Oui, mais pour quoi faire ? » me harcèle quotidiennement la tablée, qui trouve que je perds sur ce site du temps que je pourrais consacrer à ma famille. http://www.psychologies.com/article.cfm/article/7005/Mes-amis-virtuels-sont-ils-de-vrais-amis.htm | |
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