« Maghreb blogging day » : Un MAGHREB sans Maghrébins
Ce qui m'a le plus marqué dans les notes que j'ai lu jusqu'à présent sur le thème du « Maghreb blogging day » dans sa deuxième édition est ce sentiment général d'incapacité de certains de se détacher de leur quotidien et du malaise qui marque la situation que nous vivons au point de peser sur notre capacité de rêver et de voir au delà des entraves qui ont empêcher jusqu'à présent un Maghreb uni de se concrétise. Ceci est grave, car quoi de plus que de voir l'oppression subi atteindre jusqu'à nos rêves et les empêcher de s'exprimer.
Pourtant je crois que cette situation qui bloque notre présent, hypothèque notre avenir et celui de nos enfants, nous n'en garderons que le regret du temps dilapidé inutilement dans l'illusion des projets qui ont présidés à notre histoire au cours du demi siècle passé. Cette phase commencée avec la fin de l'occupation n'est qu'une phase intermédiaire qui va finir par ouvrir la voie à un nouvel avenir dans lequel le Maghreb sera la seule alternative capable de mobiliser tous les exclus et les mécontents des résultats obtenu jusqu'à présent dans tous ses pays.
Le Maghreb, à mon sens, n'est pas un pays qui a besoin aujourd'hui d'armées pour le conquérir ni de discours pour vendre l'idéologie de ceux qui veulent le bâtir. C'est plutôt cette réalité qui est entrain de se dessiner comme un défit pour tout ceux qui ont échoués face au fléaux que leur gestion du pouvoir à finit par attiser pour finir comme il sont entrain de devenir, des garde frontière des anciens colonisateurs charger de chasser les harragas et les émigrants clandestins qui ne rêvent plus que de quitter la sale vie dont ils sont condamnés dans leurs propres pays. Des oppresseurs qui font la chasse aux contestataires de tout bords, ne sachant plus quoi faire face à des générations entières dont il ne sache plus quoi faire et n'ont à lui offrir que le chômage et la misère. Ils n'arrivant plus même à supporter d'écouter des réclamations dont ils sont incapables de satisfaire et il ne trouve que la censure et le mensonge pour contrer des sociétés qui ne leur reconnaissent plus aucune légitimité. Sans aller plus loin pour dévoiler tous les maux de corruption, de favoritisme et de détournements qui gangrènent tous les pouvoir en place maintenant le constat ne diffère pas ici comme ailleurs : on est face à des modèle de gestion de sociétés qui ne rependent plus aux besoins de ceux dont il sont censés leur garantir prospérité et joie de vie. Ces pouvoirs ont changés de nature sans s'apercevoir. Le pouvoir est devenu un métier dont l'objet est le contrôle de ces mêmes sociétés qui l'ont institué, il n'est plus cet outil d'expression des ambitions des peuples qui les ont élu ni celui charger de mener à bout les missions dont il été investi. Qu'il soit des gouvernements riches ou démunis, que leurs richesses proviennent de l'exploitation du travail de leurs sujets ou des ressources naturelles de leurs pays leur problème n'est pas un manque d'argent ou de moyens leur problème est un manque d'imagination, il ne sont plus que les survivance d'un passé que tout chacun veut dépasser et oublier.
Le Maghreb, si on consent à leur méthode pour son élaboration, il sera comme la liberté, la démocratie, la justice et tout ce qui a été promis depuis des siècles maintenant, il peut attendre des siècle encore pour ne jamais voir le jour.
Ce Maghreb est pourtant l'un des plus anciens pays de la planète que la géographie a tracé définitivement les contours depuis le début de l'histoire. On n'a pas à être pour ou contre le Maghreb, le Maghreb n'est pas un choix à faire, il existe et existera comme il l'a toujours été malgré notre volonté, sous la domination ou l'occupation, dans la répartition et les luttes intestinaux, totalement compartimenté par des tracés de frontière bien gradés ou complètement disloqué dans le désordre et le délitement. Et s'il continue à se présenter ainsi, c'est la faute de ceux qui l'ont eu sans avoir l'ambition d'appartenir au grand pays qu'il constitu.
Certes on peut empêcher le Maghreb d'exprimer toute ses potentialités, et ils sont nombreux à souhaiter, maintenant comme le plus souvent avant, qu'un Maghreb ne soit bâti. Mais indépendamment du fait des hommes, jusqu'à quand le monde peut supporter le absence d'un Maghreb uni est puissant dans le concert des nations ? La question peut sembler inattendue ou même insensée, mais à bien méditer sur l'histoire et son évolution, on pourra peut être comprendre comment chaque temps à sa géographie et conduit à imposer les tracés des pays dont il a besoin pour sa civilisation. Le Maghreb est l'un de ces pays dont à besoin notre temps pour se débarrasser des dernières séquelles d'un époque qui vient de se terminer et qui à besoin d'être oublier pour laisser place à un monde nouveau.
Le Maghreb est un élément important dont le méditerranéen à besoin pour retrouver sa nouvelle stabilité
Le Maghreb est le pays dont l'Europe à besoin pour avancer et terminer paisiblement sa construction.
Le Maghreb est le pays dont dépend le destin de l'Afrique et sa totale émancipation
Le Maghreb et le pays dont les arabes et les musulmans ont besoin pour donner un exemple du fruit de leur civilisation.
Le Maghreb est le pays atlantique dont l'Amérique attend comme le plus proche voisin
Le Maghreb est un atout important pour la paix la stabilité et la prospérité du monde aujourd'hui dont pratiquement tous les autres continents dépend directement ou indirectement de son évolution.
Il n'y a qu'un seul moyen pour comprendre cette réalité : Voir la situation tel quel est maintenant et ce que l'absence d'un Maghreb est en train de causer :
Je ne vais pas parler de toutes ces générations sacrifiées sur l'hôtel des dictateurs ou qui survive aujourd'hui sans destin dans la désolation et la misère. De Marrakech à Alger à Tunis à Tripoli et même loin plus bas d'Al Ayoun a Nouakchott et du Hoggar au Tebisti. Le Maghreb est ce projet dont aucun autre peuple contemporain n'a de semblable ou ce qui peut l'égaler.
Yahyaoui Mokhtar - Tunis le 1er Juin 208
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