wa;drole de tolairance au + beau pays du monde

Trois ans de prison pour "l'usurpateur" de l'identité d'un prince sur Facebook

Publié le 23.02.2008 | 01h33

Un jeune ingénieur marocain qui s'était fait passer sur le site internet Facebook pour le prince Moulay Rachid, frère cadet du roi Mohammed VI, a été condamné vendredi à trois ans de prison et 10.000 (900 euros) d'amende par un tribunal de Casablanca.
Le procureur avait réclamé "un châtiment exemplaire pour utilisation de données informatiques falsifiées et usurpation d'identité princière".

La défense avait accusé la police de l'avoir "contraint" à signer le procès verbal d'interrogatoire et plaidé la relaxe. "Aux Etats-Unis, au Canada, en Europe de pareils faits ne font pas l'objet de procès. Sur Facebook vous trouvez des sites de Sarkozy, Bush ou Blair ainsi que de stars du sport ou du cinéma sans que l'on puisse certifier qu'ils soient vrais", a assuré Me Ali Ammar.

"Le prévenu n'a commis ni escroquerie, ni porté atteinte à quiconque. Preuve en est qu'il n'y a ni plaignant, ni partie civile à ce procès", a ajouté l'avocat.

Interrogé par le président du tribunal sur les raisons qui l'avaient poussé à créer un site au nom du prince Moulay Rachid, Fouad Mourtada a répondu: "Je l'admire, je l'aime bien et je ne lui ai causé aucun tort, c'était juste une plaisanterie. je suis innocent".

Agé de 27 ans, cet ingénieur informaticien, diplômé de la prestigieuse Ecole Mohammedia des Ingénieurs (EMI) de Rabat, avait été arrêté le 5 février.

Source: AFP

TenYearsAfter
23 Fev 2008, 09:14
C'est scandaleux,trois ans pour aucune plainte,ni partie civile,dans quel systeme vivons-nous.Alors que des
pédophiles,des escors ,des responsable
qui ont vidé les caisses de l'Etat sont
en liberté.Ne cherchons pas ou est l'erreur (expression cher a notre ami
Zzn-Taq),car elle est tellement evidente.
http://www.yabiladi.com/article-societe-2331.htmlce make

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Reportages / Enquêtes


Le "Mohammed VI de Facebook" se livre au Reporter
« Mon acte n’a rien de crapuleux »

Après l’éclatement de l’affaire de Fouad Mourtada, nous avons écrit à celui qui a lancé sur ce même site une page supposée être celle de SM Mohammed VI. Voici ses révélations.

« J’ai créé ce compte il y a quelques mois sur Internet, pour voir la réaction des citoyens marocains et c’est hallucinant comme cela a marché. Tous les jours des demandes d’amis, des dizaines de messages.

JE peux vous assurer qu’il n’y avait rien de prémédité ni de crapuleux dans mon acte. Les membres de Facebook ont vraiment été intéressés. J’ai reçu des plaintes, des remerciements, des gens qui appellent à l’aide, de toutes les nationalités, de tous les continents, pas seulement des Marocains. Il y a vraiment une réelle demande de la population.

Je pensais que cela ferait prendre conscience à notre gouvernement que Facebook pourrait être un bon moyen de communication pour le cabinet royal, pour être plus proche du peuple comme le font déjà Barack Obama ou le maire de Paris par exemple.

Je peux vous assurer que les personnes avaient l’impression de rêver en voyant le profil du Roi ».

Il y a même une personne qui m’a envoyé un message en me disant : « je ne sais pas si vous êtes vraiment le Roi, mais en tout cas cher inconnu je vous remercie pour ce moment de rêve. C’est une grande bouffée d’air pour moi surtout en ce moment où je ne suis pas bien ».

Faisant des études dans la communication, je pensais que ce nouveau média pourrait être un atout pour notre Roi, étant donné qu’il y a beaucoup de Marocains sur Facebook.

Concernant l’affaire Fouad Mourtada, je pense que notre justice devrait s’intéresser à des cas plus graves que celui-ci. Certes, notre famille royale est sacrée, mais Fouad -d’après les différents articles que j’ai lus- n’a rien fait de crapuleux comme le prétend la MAP. Je crois tout simplement que les autorités se sont précipitées sur cette affaire sans aucune preuve tangible. L’affaire est à mon sens disproportionnée.

Jusqu’à présent, je n’ai reçu aucun mail des autorités. Si j’avais reçu le moindre mail de leur part, le compte aurait pu être supprimé directement ».

A la question de savoir s’il va supprimer la page qu’il a lancée sur Facebook au nom de SM Mohammed VI, il répond :

« Non, je ne compte pas supprimer le compte. Cela fait cinq mois qu’il existe et si les autorités veulent que je le supprime, elles n’ont qu’à le faire de manière légale. C’est à dire en demandant la suppression du compte et non pas en mettant des gens en prison, en les torturant et en les traitant comme des criminels de premier degré.

Et je répète encore une fois, mon acte partait d’une bonne intention et ne vise en aucun cas à nuire à notre famille royale, bien au contraire !

Ci-dessous des messages que j’ai reçus de différentes personnes marocaines ou autres. Lisez, c’est édifiant !

- Soufiane : « J’ai une demande à vous faire, mon roi, est-ce que vous pouvez aider notre football tout le peuple veut que cette fédération soit virée parce qu’elle n’a rien ramené à notre foot sauf des catastrophes s’il vous plait aidez notre foot et soyez sûr que tout le peuple vous aime par ce que vous avez fait beaucoup de choses à notre Maroc grâce à vous mais le problème c’est que dans notre Maroc il y a toujours des voleurs si ces voleurs s’en vont notre Maroc devient vraiment un grand pays vraiment et merci d’avance mon roi avec mes sentiments les plus respectables mon roi »

- Mario : « Je suis vraiment très honoré que vous ayez accepté mon amitié, ici sur Facebook. Mon plus grand souhait est qu’un jour, moi et mon ami Daniel, puissions aller visiter votre très beau pays et avoir la chance de vous rencontrer. Présentement, malheureusement, je suis sans emploi. Je cherche ici, à Montréal, depuis presque 2 ans mais sans rien trouver. J’ai 2 diplômes universitaires en loisirs, science religieuse et psychologie et l’autre en histoire et science politique. J’ai des expériences de travail en communications, organisation d’événement et sa promotion et en archives et malgré tout ça, RIEN. En plus, je panique et je stresse car les factures et le loyer entrent mais pas assez d’argent, je suis très découragé. Si au moins je pouvais trouver une personne qui pourrait m’aider. Ma situation est très urgente vous savez. J’espère que j’aurai la chance et la joie de vous lire très bientôt. Je vous remercie encore de votre attention à mon égard et de votre amitié. Veuillez accepter mes salutations les plus distinguées. Sincèrement ! »

- Ilham « J’arrive pas a croire mes yeux.. Ça sera un très grand honneur pour moi si vous m’ajoutez sur votre liste.. Je me sens perturber que j’arrive pas à m’exprimer mon Roi ».

- Frederic : « Il y a peu de chance que ce message vous trouve directement. En tout état de cause, je vous souhaite une bonne année 2008. Mon père est marocain et ma mère française. Ma femme travaillait chez Nicolas Arfan (que vous connaissiez bien je crois). Et pour ma part, j’ai créé une société de location de voitures avec chauffeur à Paris car j’ai commence comme chauffeur il y a 10 ans pour pouvoir approcher les grands de ce monde (alors que j’avais fait des études supérieures...). Je pense être sur la bonne voie pour arriver à finaliser quelques « business » dans des secteurs tels que le ciment, le sucre... Donc : si vous avez besoin d’une personne sérieuse et de son équipe pour vos déplacements et autres tracas, pensez à moi : nous nous occupons des plus grands... PS : c’est en parcourant les amis de lyes benchedli que j’ai trouvé votre profil : nous étions sur le Savarona l’été dernier...

- Bahia : « Je n’en crois pas mes yeux. Je viens de m inscrire à Facebook et je tombe sur la photo de sa majesté. Etes-vous vraiment sa majesté notre Roi bien aimé. Si c’est bien Votre majesté, excusez-moi mon manque de respect en abordant votre majesté avec un salut tout court... Si c’est bien Sa majesté, je vous dis SALUT MAJESTE et j’espère avoir l’honneur de recevoir un mail de la part de Votre Majesté ».

- Malik : « Dear Majesty, Let me first wish you a very happy new year and may 2008 be the best year yet for you and for your family. Like you, I believe in Humanity, the same humanity you translate well through your actions and your measures. So thank you ever so much for keeping many people happy. My name is Malik S, born in Marrakech, grew up in France and now living in London. I have been lucky to be able to travel the world, embrace so many cultures and simply enjoy every single moment of my life. If you ask for a dream I wish it will become true in 2008, I would certainly tell you meeting you or at least hear your voice. Here is my private email, please use it for future correspondance, will be delighted to hear from you soon. I am also contactable on this number :+44 (0)2071... All the very best ».

- Sanae : « Bonsoir VOTRE MAJESTE. Je vous en supplie de vouloir me répondre, ayez pitié de moi et veuillez accepter ma demande. J’attends votre réponse avec impatience, vous êtes mon seul espoir. Et merci merci merci... pour tout, du fond du coeur. Vous êtes mon ROI je vous aime et je suis fier de vous. lah ytawal f 3mar sidi ».

- Walid : « Is it possible to be a friend with his king ? »

- Ekram : « I have pleasure to accept me as a friend even am not sure that u r really the king it yes really am so so so happy to received just one part of my dream...............plz just say hey to me

- Ucf : « Allah ibark faamar sidi, j’étais gérant de société et maintenant je cherche un travail... Allah itawal na faamrak.
Mystère

Le « roi de Facebook » n’a pas voulu montrer son visage. Il se limite à se présenter comme étant un franco-marocain, de 22 ans, qui aime bien son Roi. « Voyant ce qui arrive à Fouad, je me dis que j’ai de la chance d’être en France », affirme-t-il.
Affaire Fouad Mourtada La famille du jeune ingénieur révoltée

Sur la base du P.V de la police, bien des histoires sur la personne et la personnalité de Fouad Mourtada ont été racontées. C’est ce qui choque sa famille qui clame l’innocence de l’accusé.

« Nous sommes heurtés par la position de certains journaux nationaux qui est contraire à la liberté d’expression », s’indignent les Mourtada. « Le site helpfouad, hébergé et maintenu par la famille depuis le Canada, comportera très bientôt tous les documents permettant de comprendre encore plus la nature ridicule de cette affaire », promettent-ils.

Pour rappel, le 15 février, le procès du jeune ingénieur qui a eu la mauvaise idée d’usurper virtuellement l’identité de SAR le Prince Moulay Rachid sur Facebook, a été reporté au 22 février par le juge de la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca, sans que la liberté provisoire ne soit accordée à l’accusée.

Commentant le contenu du procès verbal de la police dont ils ont reçu copie et sur la base duquel Fouad est poursuivi, les Mourtada précisent qu’aucune des histoires rocambolesques rapportées par certains organes de la presse n’y figure. « Ni promesse d’emploi fictif, ni jeune fille, ni escroquerie... », insiste-ils.

« Il est admis par la police que Fouad n’a jamais envoyé de message à qui que ce soit en se faisant passer pour le Prince, ne serait-ce que parce que toute discussion écrite aurait trahi par son style et son niveau de français le fait qu’il n’est pas le Prince. Pour rappel, Fouad, natif et titulaire d’un Bac à Goulmima dans le Sud Est du Maroc, n’a évidemment pas le niveau de français du Prince (Cf rapport de la Banque Mondiale sur système éducatif marocain) », écrit la famille Mourtada dans un communiqué. Le document explique que Fouad a utilisé, sans essayer de la masquer, l’adresse IP de sa connexion à domicile.

« Pour rappel, Fouad est ingénieur d’Etat en informatique. Toute intention mauvaise de sa part aurait nécessairement été accompagnée par un minimum de précautions (Cybercafé, proxy...). Rien de tout cela, Fouad ne pensait nuire à personne, comme les milliers de créateurs de profils de célébrités sur Facebook », souligne la famille du jeune ingénieur.

Indignés, les Mourtada notent que la police marocaine ne comprend absolument rien à Internet. En effet, il a été demandé à Fouad lors de son audition pour quelle raison il avait créé le site Facebook (sic !).
Maroc Telecom pointé du doigt

L’affaire Fouad Mourtada déchaîne les passions. Elle suscite bien des réactions à travers non seulement des sites marocains dont celui du Reporter (lereporter.ma) et à travers des blogs nationaux, mais également à travers des blogs et des sites internationaux. Etant une première mondiale, cette affaire ne pouvait pas passer inaperçue.

Les différentes analyses ne s’en prennent pas uniquement aux autorités et à la justice marocaines, mais également à Facebook et surtout à Maroc Télécom. L’opérateur historique est soupçonné, selon le site paris.indymedia.org d’avoir aidé à l’identification de Fouad Mourtada en contribuant à fournir des éléments sur l’adresse IP du jeune homme, ce qui a in fine permis son arrestation. D’où ce titre ironique du site parisien : « Maroc Telecom : un nouveau monde policier vous appelle ! »

Le site tire à boulets rouges sur Maroc Telecom en précisant que le principal fournisseur d’accès internet (FAI) du Maroc, en voyant son nom associé à l’affaire Fouad Mourtada, risque de ternir un peu plus son image et asseoir définitivement sa réputation de premier flic du pays. Le même site rappelle que Maroc Telecom, filiale du groupe français Vivendi, s’est faite remarquer il y a quelques mois pour avoir tout simplement rendu Youtube inaccessible à l’ensemble de la population marocaine. « Pour une entreprise cotée à la bourse de Paris, ça fait un peu désordre », déplore paris.indymedia.org. Et d’ajouter : l’entreprise n’en était pourtant pas à son premier coup d’essai dans le domaine de la censure : le site Google Earth est par exemple inaccessible aux clients de l’entreprise, alors que les deux autres FAI marocains, Wana et Méditel ne le bloquent pas.

Mohamed Zainabi

Mis en ligne le 24 février 2008

http://www.lereporter.ma/article.php3?id_article=5928

Maroc: trois ans de prison pour un faux profil Facebook

29/02/2008 15:52

Fouad Mourtada a été condamné à trois ans de prison par la justice marocaine pour avoir "usurpé" l'identité du frère du roi sur Facebook. Son comité de soutien organise des manifestations dans plusieurs capitales, dont Paris ou Londres, samedi.

S'il avait su qu'il se retrouverait en prison pour cette simple "plaisanterie", Fouad Mourtada n'aurait peut-être pas créé un profil au nom du prince Moulay Rachid, frère cadet du roi Mohammed VI, sur le réseau social Facebook.

Vendredi dernier, cet ingénieur informaticien marocain de 27 ans arrêté début février a été condamné à trois ans de prison et 10 000 diram (900 euros) d'amende par un tribunal de Casablanca pour "utilisation de données informatiques falsifiées et usurpation d'identité princière".
"C'était juste une plaisanterie"

Pourtant, ce jeune homme diplômé d'une prestigieuse école de Rabat est, aux dires de son comité de soutien, "tout à fait intègre et ne s'intéresse guère à la politique". Interrogé vendredi par le président du tribunal sur les raisons qui l'ont poussé à créer ce profil au nom de Moulay Rachid, Fouad Mourtada a répondu: "Je l'admire, je l'aime bien et je ne lui ai causé aucun tort, c'était juste une plaisanterie. je suis innocent".

N'en a-t-il pas fait un usage qui pourrait nuire à l'image du prince dont il a, virtuellement, utilisé l'identité? D'après Najib Mohamed, membre de son comité de soutien, "il a seulement envoyé un message à un ami, pour l'impressionner", en utilisant ce profil sur Facebook... Et "même s'il avait eu un usage négatif de cette identité virtuelle, cette condamnation est disproportionnée".

"Aux Etats-Unis, au Canada, en Europe de pareils faits ne font pas l'objet de procès. Sur Facebook, vous trouvez des sites de Sarkozy, Bush ou Blair ainsi que de stars du sport ou du cinéma sans que l'on puisse certifier qu'ils soient vrais", a assuré l'avocat du jeune homme, Me Ali Ammar.
Erreur judiciaire ou acte politique?

Pour dénoncer ce qu'il considère comme une "erreur d'appréciation" de la justice marocaine "déconnectée de ce qui se passe sur Internet", le comité de soutien organise samedi des manifestations dans plusieurs villes dont Paris, Bruxelles, Londres ou Washington DC.

"Notre action n'est pas contre le Maroc", précise Najib Mohamed. Ce pays "est allé très loin en matière de droits de l'homme, nous espérons que la page des années de plomb est bien tournée et que cela continuera dans ce sens".

Mais, comme les proches de Fouad Mourtada qui a fait appel de cette condamnation, il est inquiet. Inquiet pour le jeune homme, incarcéré "dans la mauvaise aile" de la prison Oukacha de Casablanca. Inquiet aussi pour la liberté d'expression au Maroc, après avoir entendu le procureur réclamer "un châtiment exemplaire", vendredi dernier, à l'égard de Fouad Mourtada.

LExpress.fr
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facebook - Maroc

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8 réaction(s) sur " Maroc: trois ans de prison po ..."

1. (samedi 1 mars 2008 10:29:28)
publié par : Mohamed VI

Cette condamnation prouve bien que le Maroc n'est et n'a jamais été une démocratie. Drissi Mati, il y a des dizaines de fiches sur facebook au nom de sarkozy, carla bruni, ou zidane. Il n'y a pourtant jamais eu de procès en France. Le Maroc est bien une dictature rigide qui compte encore des centaines de prisonniers politiques, et quiconque prétendra le contraire est un ignorant ou un menteur. la famille royale n'a subi aucun préjudice, et Fouad Mourtada n'a jamais cherché à lui nuire. Cette condamnation démontre que la justice Marocaine est arrièrée, repliée sur elle même et qu'elle ne va que dans un sens => celle du Roi. Nous devrions tous créer une fiche au nom d'un membre de la famille royale pour protester contre cette ignoble décision et ainsi démontrer à la famille royale que Fouad Mourtada est soutenu par des esprits libres tout autour du monde. FAISONS PRESION SUR LA FAMILLE ROYALE POUR QUE CETTE CONDAMNATION SOIT ANNULEE.
2. (samedi 1 mars 2008 10:07:13)
publié par : MARRAKCHI

FAIRE ESPERER DES PAUVRES GENS
EN LEURS PROMETTANT DES BOULOTS UNE AUTRE VIE...NE PAS RESPECTER NOTRE PEUPLE C EST SE FOUTRE D EUX ET NE PAS RESPECTER NOTRE ROYAUME.
DOMMAGE POUR LUI, MAIS ON N A DE LECONS A RECEVOIR DE PERSONNE AVEC LEURS SOIT DISANT DEMOCRATIE DE PACOTILLE LE MAROC ET UN ETAT SOUVERAIN RESPECTANT SON PEUPLE, MNT VOIR DES FILLES A POIL PARTOUT C CA L ESCLAVAGISME MODERNE OCCIDENTALE ET NON RESPECT DES DROITS DE L HOMME
3. (samedi 1 mars 2008 09:21:41)
publié par : Drissi Maati

Ce n'est pas parceque c'est le Maroc que cet incident est arrivé.
Ce n'est pas aussi parcequ'il s'agit de son altesse royal le prince Moulay Rachid que ce Monsieur là a été traduit devant les tribuneaux.
L'encadrement médiatique de cette affaire vu de l'exterieur laisse croir que le Maroc est une dictature rigide qui traite ses citoyens comme bon lui semble.
Ce n'est pas vrai.
Je ne suis pas un homme de droit je suis citoyen marocain résidant à l'etranger depuis 30 ans et croyer moi sur parole que quiconque ici au canada utlise l'identité de quelqun d'autre sans sa permission il va ou il peut etre poursuivie en justice.
On ne peut pas utiliser l'identité de quiquonque peu importe la raison.
Peut etre la sentence est un peu trop forte.Il peut en appeler,peut etre la deuxieme cour va la diminuer un peu,mais c'est sur qu'il s'agit du prince membre d'une institution vielle de quatre siécle et il ne faut pas ouvrir la porte à ce genre de calmonies qui de toutes les facons n'a rien avoir avec une idée politique ou idéologique pour avancer quoi que se soit.
S'il s'agissait de Madonna ou de Micheal Douglasse ils aurait fait la meme chose ,ils auraient mandater une brochette d'avocats pour proteger leur image de marque et croyer moi sur paole la ligue des droits de l'homme à londre ou à Paris n'aurait pas bougé.Alors pourquoi cette miniscule affaire devient tout d'un coup une affaire de droit de l'homme de mauvaise administration de la justice tout en laissant croir que c'est parceque il s'agit du Prince du Maroc.
Le Maroc et les Marocains incluant son altesse royal le Prince ont des ennemis qui n'attendent que la premiére occasion pour vomir toutes sortes de salades.
Vive le Maroc

drissi.legrand@hotmail.com
Qc,Canada
4. (samedi 1 mars 2008 00:01:32)
publié par : wadid11

Marwan, Peut etre que cet ingenieur de pacotille pensait aux interets du petit peuple en usurpant l'identité du prince.
Treve de plaisanterie.
5. (vendredi 29 février 2008 23:16:15)
publié par : CHABILI RACHID

Je suis desolè pour ce jeune homme,mais il doit savoir qu'il y a des limites pour les plaisanteries,parsequ'il a exploitè ses conaissances informatiques pour creer un faux profil de son altesse royal pour mentir aux gens qui souhaitent , rèvent qu'un jour ils pouront parler au roi ou a son frere le prince pour resoudre un probleme, pour nous marocains il y a des choses sacrèes et invèyolable tuot le monde a des choses sacres et au lieu de bavarder demandez la grace de dieu et du prince ca pourait etre plus positive.
6. (vendredi 29 février 2008 22:55:40)
publié par : Karim

correction : Il est diplômé d'une prestigieuse école de Mohamedia, c est l'équivalent de polytechnique en France.
7. (vendredi 29 février 2008 21:07:50)
publié par : Marwan

en 2008, « la justice marocaine » condamne un citoyen à 3 ans de prison pour avoir créé un faux profil sur le net. Voilà, bienvenu au Maroc, pays de l¿ouverture, la démocratie, et les droits de l¿homme. Je parie que fouad MOURTADA est beaucoup plus intelligents et plus utile à la société marocaine que n¿importe quel gus du gouvernement ou dirigent, qui ne pensent qu¿à leurs intérêts personnel.
8. (vendredi 29 février 2008 19:48:09)
publié par : Marocaine en france

salut,
moi si pas normale que le trubinal condame un jeune pour rien des tout au se trouve la justise au maroc

Au Maroc, usurper l'identité du frère du roi peut mener en prison.

Au Maroc, usurper l'identité du frère du roi peut mener en prison.

http://www.levif.be/actualite/technologie/72-63-13690/maroc--trois-ans-de-prison-pour-un-faux-profil-facebook.html
*******************************************************************************************************
Published by Laurent Bervas February 29th, 2008 in Tanger 2012, Fouad Mourtada and Facebook Maroc.

Il n’y a pas si longtemps les autorités marocaines présentaient la candidature de Tanger à l’organisation de l’exposition universelle prévu en 2012 (*). Le thème présenté par le Maroc était : « Routes du Monde, Rencontre des Cultures. Pour un Monde plus Uni ».

On pouvait notamment lire sur le site officiel :

Le Maroc s’est résolument engagé dans une dynamique de renouveau et de développement durable: Sur le plan économique, des réformes réglementaires et juridiques ambitieuses ont été entreprises. Ces réformes sont accompagnées par des stratégies volontaristes de développement et de mise à niveau des secteurs porteurs de l’économie marocaine : industrie, agriculture, pêche, exploitation minière et tourisme.

A l’image de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain qui lutte contre la précarité et l’exclusion, de nombreux chantiers ont été mis en œuvre pour accélérer le développement social du Maroc. Scolarisation, couverture médicale, logement et emploi, tous ces secteurs sont profondément dynamisés.

De façon tout aussi impressionnante, les infrastructures se renforcent rapidement à travers tout le pays : Construction d’autoroutes et de routes rurales, extension et modernisation du réseau ferré, Construction du port Tanger Méditerranée, généralisation de l’accès à l’eau potable et électrification des villages isolés, extension et modernisation des aéroports, édification de villes nouvelles, etc.

Grâce au profond mouvement de réforme et de modernisation de ses infrastructures, le Maroc peut sereinement relever les défis techniques liés à l’organisation d’une exposition internationale. Il pourra partager avec tous les pays du monde les progrès qu’il a accomplis avec constance et détermination.

L’exposition internationale 2012 représente pour le Maroc le couronnement d’une décennie de travail pour l’édification d’un royaume moderne.
…

La réalité est que les décideurs, en dehors du Maroc, n’ont peut être pas la même “vision” que celle qui plait à ses dirigeants. Pour s’en rendre compte, voici ce que l’on pouvait lire dans la presse économique internationale ces deux derniers jours :

The Economist (28 fév.) : The royal regime has a sense-of-humour failure
The Wall street Journal (29 fév.) : Facebook Denies Role in Morocco Arrest
L’Express (29 fév.) : Maroc: trois ans de prison pour un faux profil Facebook
_________
(*) Le Prince Moulay Rachi était venu en personne défendre le dossier de son pays à Paris
2 réponses pour “Maroc : Miroir, mon beau miroir …”
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1. Avatar 1 Ya§ine 29 Feb 2008 @ 9:41 pm

Tanger 2012 c’est juste pour montrer “le beau visage” du Maroc.. enfin le beau visage de ces dirigeants, leurs génies, leurs succès et leurs dévouement. Chose raté (toujours), de même pour les mondiales 2010, 2006, 1998 et 1994… Et comme j’ai dit auparavant dans un autre billet, plus besoin de séduire et de se vêtir de belles robes “YSL” pour montrer “le bon visage”… d’ailleurs, le Maroc.. ils oublient que c’est pas une femme xD
2. Avatar 2 de passage 29 Feb 2008 @ 10:00 pm

triste mois de février 2008 ou après s’être rêvé phare de la modernité et de la démocratie en Afrique du Nord on se réveille simple état du tiers monde ou l’on torture et l’on envoie ses concitoyens pour une simple broutille.

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http://www.casawaves.com/2008/02/29/maroc-2012-pour-un-monde-plus-uni/

Casablanca,

Lettre ouverte de demande de clémence :


A l’attention de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid


Votre Altesse,

Depuis le mardi 05 février au matin, Fouad Mourtada, un jeune ingénieur d’Etat en informatique est incarcéré pour avoir créé un profil sur le site social Facebook.com au nom de Votre Altesse.

Nous regrettons cet acte et vous présentons en son nom nos excuses les plus sincères pour le désagrément qu’un tel geste a pu causer.

Fouad Mourtada, à l’instar des milliers de créateurs de faux profils de personnalités connues ou de stars sur le site Facebook, n’a en aucune façon agit dans une volonté de nuisance à Votre Altesse, dont il a toujours manifesté le plus grand des respects. Il n’a pas non plus cherché à utiliser le nom de Votre Altesse à des fins malhonnêtes ; il n’a d’ailleurs envoyé aucun message à partir de ce profil à quiconque. Il s’agissait simplement pour lui d’un jeu virtuel, dont il n’a pas mesuré toute la gravité potentielle.

Nous implorons la clémence de Votre Altesse à son égard. A 26 ans, Fouad est un jeune homme très attaché à son pays, qui a beaucoup travaillé pour franchir avec brio toutes les étapes de sa scolarité et petit à petit faire partie des forces vives sur lesquelles notre pays peut compter pour son développement.

En priant Votre Altesse, d’agréer l’expression de notre attachement le plus sincère et de notre profond dévouement.


Signé :

La Famille de Fouad Mourtada

***********************************************************
***********************************************************
http://www.helpfouad.com/1001.html

Fouad Mourtada : Le procès d’un fantasme !

26 février 2008 - Lu 526 fois - Par : mecano
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Je m’appelle Fouad, je naquis il y a 26 ans dans le plus beau pays du monde !
Comme tout citoyen du monde, j’ouvrai mes yeux sur des grands qui me racontèrent des fables : Petit chaperon rouge, Blanche neige, Alice au pays des merveilles, … une de ces histoires fabuleuses retint vivement mon attention : Cendrillon.
Tout jeune, je connus le chemin de l’école. On m’apprit que pour être quelqu’un, il faut faire des études. Issu d’une famille appartenant à une culture arabo-musulmane, on m’apprit que la tentation est strictement interdite. Comment, je ne comprenais rien à cet age, et je fus convaincu qu’il fallait se soumettre à la règle.

Je connus une adolescence normale, comme tout humain, je fantasma ! Transgressant toutes les restrictions, je rêvais de cendrillon, cette charmante petite fille frustrée, comme moi en réalité. Le sort et la nature ne fussent pas clément à mon égard : je ne suis pas une beauté, la nature fut mon farouche adversaire, … je ne suis pas celui dont rêve toutes les Cendrillons du monde. Et là, j’entendis ma mère dire : Quand un homme devient important, tout le monde veut se rapprocher de lui. Confus de nature, je retins l’histoire du prince et de Cendrillon. Je m’efforça à être brillant dans mes études pour réaliser mon rêve, mon fantasme.
Je réussis à devenir celui que ma mère souhaitait, un ingénieur. Je croyais qu’avec mon salaire, mon statut social, … je pouvais réussir à concrétiser mon rêve, celui de séduire Cendrillon. L’ascenseur que je croyais prendre ne me menait que vers un étage plus haut que mes semblables. Je refusais d’être dans la mouvance du conservatisme latent, celle de renier à la tentation, au fantasme, …sans pour autant afficher que je suis de ceux qui pensent progresser les choses, ou abolir les idées reçus. Je suis un homme ordinaire.
Ingénieur de mon Etat, je décroche mon premier job, dont le salaire comptabilise au moins 4 fois le salaire minimum légal. Je suis frustré. Mon ascenseur ne me permet pas de dépasser mon handicap structurel : mon éducation, mon effacement, mon complexe, … Des gens sans mérite, sans culture, sans effort, roulant sur des Cayennes, des Ferraris, … sublimaient mes Cendrillon. Je ne cède jamais au désespoir, j’apprends par cœur l’histoire de Cendrillon. Je m’invente celui que Cendrillon rêve de croiser, et le fait dans mon fantasme. Je m’invente prince !
Et là je découvre un canal pour exprimer mon fantasme : internet. Ce dernier autorise le rêve, permet de fantasmer. Je me fais prince pour plaire à Cendrillon.
Un jour, des gens costaux débarquent chez moi, il ne veulent plus que je rêve, il ne veulent pas que Cendrillon tombe amoureuse de moi, simple homme sans espoir, fils du peuple, … il veulent que j’arrête de rêver !
Que le prince, le vrai, m’excuse si je lui ai jalousé son statut, mais je suis dans mon plein droit de rêver !
Qu’ils me mettent en tôle, qu’ils m’ôtent ma liberté, ... ils ne pourront jamais m’empêcher de ... rêver !

Mounir BENSALAH
http://www.jeunesdumaroc.com/article3053.html

Appel à la libération de Fouad Mourtada
1er mars 2008 - 3 commentaires - En discuter sur les forums? Appel à la libération de Fouad Mourtada

Près de 150 ingénieurs marocains et militants des droits de l’homme ont réclamé samedi la libération de Fouad Mourtada condamné le 22 février à trois ans de prison pour avoir "usurpé" l’identité du frère du roi Mohammed VI. "Libérez Mourtada tout de suite", ont scandé les protestataires rassemblés devant la prestigieuse Ecole Mohammadia des Ingénieurs de Rabat (EMI) dont le jeune ingénieur en informatique, âgé de 27 ans, a été lauréat en 2005.

Le tribunal avait condamné Fouad Mourtada à trois ans de prison et 10.000 dirhams d’amende à Casablanca pour "utilisation de données informatiques falsifiées" et "usurpation" de l’identité du prince Moulay Rachid sur le site Facebook.

"Nous l’avons adopté comme un détenu d’opinion et nous réclamons sa libération immédiate", a déclaré Khadija Riadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains qui a appelé au rassemblement. "Le procès de Mourtada n’a pas été équitable, c’est un procès politique", a-t-elle affirmé.

Aboubakr Khamlichi, ingénieur, estime que "Fouad Mourtada a été victime de ce qu’on appelle au Maroc les valeurs sacrées", en allusion à la monarchie, la religion et l’intégrité territoriale considérées comme des lignes rouges à ne pas transgresser par la presse et les citoyens.

Le congrès de l’Union nationale des Ingénieurs Marocains (UNIM) ouvert vendredi dans les locaux de l’EMI, devrait adopter une motion appelant à la libération de Mourtada, a indiqué Abdelhamid Amine, président du congrès et militant des droits de l’Homme.

Une responsable d’Amnesty International, Bénédicte Goderiaux qui a assisté au procès, s’était déclarée le 23 février "choquée" par le "verdict très lourd" contre Fouad Mourtada, dans une déclaration à l’AFP. "La sentence est disproportionnée par rapport à ce qu’il a fait", a-t-elle jugé.

Source : AFP
# Site de soutien : Free Fouad
http://www.bladi.net/17196-appel-liberation-fouad-mourtada.html

Au Maroc, trois ans de prison pour le faux frère du roi sur Facebook
LE MONDE | 05.03.08 | 17h12 • Mis à jour le 05.03.08 | 17h12

On a compté jusqu'à quatre-vingts Nicolas Sarkozy sur Facebook, le réseau social aux 60 millions de profils utilisateurs. Mais ils ont tous été radiés du réseau, contrairement aux six Charles de Gaulle, aux quatre François Mitterrand, aux trois Oussama Ben Laden et aux quatre Prince Moulay Rachid (du nom du frère cadet du souverain marocain, Mohammed VI) que l'on trouve encore sur Facebook.

Le 5 février, deux policiers marocains interpellent Fouad Mourtada, un ingénieur en informatique marocain de 26 ans. Il est accusé de "pratiques crapuleuses" pour avoir usurpé l'identité de Son Altesse royale marocaine le prince Rachid, sur Facebook.

Afin de vérifier qu'il n'est pas un terroriste "cherchant à faire du mal à la famille royale", Fouad Mourtada est détenu au secret pendant trente-six heures et, selon ses proches, aurait été torturé. La presse officielle marocaine l'accuse d'avoir voulu escroquer des chômeurs diplômés et séduire des jeunes filles.

Fouad Mourtada, lui, nie avoir contacté quiconque depuis le vrai-faux compte, qu'il aurait créé par "admiration" pour le prince. Signe du caractère naïf de son geste, il avait utilisé l'ordinateur familial, sans chercher à passer par l'un des nombreux "anonymiseurs", ces sites permettant aux internautes de masquer leur identité.

"PRISONNIER D'OPINION"
"C'était juste une blague, explique l'ingénieur sur son site de soutien. Je regrette mon geste et implore le pardon pour le mal que j'ai causé à toute ma famille. Je ne suis pas un malfaiteur, mon ambition dans la vie était simplement d'avoir un travail stable et une vie normale." En l'absence de tout plaignant, Fouad Mourtada a néanmoins été condamné, le 22 février, à trois ans de prison ferme et 10 000 dirhams (874 euros) d'amende.

Amnesty International menace de faire de Fouad Mourtada un "prisonnier d'opinion" et Reporters sans frontières (RSF) accuse à mots couverts Maroc Telecom, filiale de Vivendi, d'avoir aidé la police "à traquer ses clients".

La blogosphère marocaine, l'une des plus actives du Maghreb, prend fait et cause pour Fouad. Elle dénonce l'absurdité de cette affaire, l'image désastreuse qu'elle donne du pays et les retombées économiques négatives que cela pourrait engendrer. Elle craint aussi que la répression qui s'abat sur tout journaliste osant désacraliser le roi ne s'abatte sur les blogueurs.

Helpfouad.com, créé le 11 février pour défendre Fouad Mourtada, serait aujourd'hui l'un des sites les plus visités du Maroc. Plus de 4 000 internautes ont rejoint le groupe qui, sur Facebook, a organisé le 1er mars des manifestations de soutien à Rabat, Paris, Montréal, Londres, Bruxelles ou encore Washington.
Site Internet : www.helpfouad.com.
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2008/03/05/au-maroc-trois-ans-de-prison-pour-le-faux-frere-du-roi-sur-facebook_1019044_651865.html

Fouad Mourtada et la “fuite des cerveaux” au Maroc
Published by Laurent Bervas March 10th, 2008 in Fouad Mourtada and Facebook Maroc. 3 Comments

Conclusion du très bon article de Maroc Hebdo sous la plume de Loubna Bernichi :

… Plusieurs questions se posent quant à l’issue de cette affaire. Une chose est sûre. Le Maroc a perdu en terme d’image en muselant un espace de libre expression citoyenne. Il a également, sûrement, perdu un aussi bon profil que celui de cet ingénieur. Dès sa libération, Fouad Mourtada ira, probablement, vivre sous des cieux plus cléments, où les personnes qualifiées comme lui sont accueillies à bras ouverts. Et que l’on ne vienne plus pleurer sur la fuite des cerveaux.

Lire l’article complet …

Voir aussi l’entrée The Fouad Mourtada Affair sur wikipedia (en).
Fouad Mourtada, un sit-in médiatique permanent …
Published by Laurent Bervas March 10th, 2008 in Fouad Mourtada and Facebook Maroc. 1 Comment

L’affaire Fouad Mourtada n’a pas fini de tourner sur Internet et dans les médias traditionnels.

Exemple parmi d’autres le Reporter sous la plume de Mohamed Zainabi qui en fait sa une avec le titre “Affaire Facebook : Solidarité mondiale avec Fouad Mourtada” :

« Libérez Fouad ! ». Cet appel a été plusieurs fois crié ce samedi 1er mars par de nombreux Marocains, principalement des jeunes, dans des manifestations organisées le même jour à Rabat, Paris, Washing¬ton, Madrid, Bruxelles, Amster¬dam, Montréal et Londres. « Nous sommes tous des Fouad », peut-on lire dans les pancartes brandies dans les différentes manifestations à travers le monde. « Jamais une cause n’a autant mobilisé les jeunes marocains taxés de ne pas s’intéresser à ce qui se passe autour d’eux », constate ce journaliste français qui dit suivre l’affaire Mourtada de près.
http://www.casawaves.com/

Débat.
Affaire Mourtada. En rire ou en pleurer ?


Fouad Mourtada, en tenue militaire,
lors de son cursus à l’Ecole mohammadia des ingénieurs.
(DR)

Fouad Mourtada a été condamné à trois ans de prison. Pourtant, au 17ème siècle, une vieille tradition marocaine, celle du “Sultan des tolbas”, faisait bien plus qu’emprunter le visage d’un prince.


Le Maroc est fier de ses traditions. Il est tout aussi fier d’être entré dans la modernité. “Tradition et Modernité” : telle est la devise qui guide ses choix politiques, sociaux, religieux et culturels. Il veut ainsi montrer que ces deux termes, loin d’être incompatibles, sont pour lui complémentaires. Ambition légitime, certes, et dont le Maroc a bien raison de s’enorgueillir. Mais l’assume-t-il pleinement ? Un événement récent m’amène hélas à en douter.


Conçu à l’origine par des étudiants de l’Université de Harvard, Facebook est aujourd’hui un site de réseau social ouvert aux jeunes du monde entier. En janvier 2008, ils étaient plus de 62 millions à être membres de ce réseau devenu planétaire. Parmi eux, nombreux sont ceux qui se sont amusés à créer des profils au nom de personnalités célèbres à divers titres, sans pour autant être traités de criminels et condamnés en conséquence.

“Usurpation d’identité princière” : voilà principalement, aux yeux du tribunal, ce qui méritait à Fouad Mourtada un châtiment exemplaire. Or, puisqu’il s’agit d’exemple, une tradition marocaine vieille de trois siècles aurait offert à ses juges une occasion de réfléchir sur la modernité de leur verdict. Se souvient-on du “Sultan des tolbas” ? Chaque année, après le mois de ramadan, les étudiants de la Qaraouiyyine et des médersas de Fès organisaient une fête-carnaval de plusieurs jours. À cette occasion, l’un d’entre eux était désigné “Sultan des tolbas”. Pour que la fête puisse avoir lieu, une délégation de tolbas se rendait préalablement au palais royal et soumettait au roi légitime une demande d’autorisation. Une fois celle-ci obtenue, la fête pouvait commencer. Elle se déroulait selon un rituel minutieux : vente aux enchères de la couronne du futur sultan, nomination d’un vizir et d’un chambellan, ainsi que d’un mouhtassib (prévôt des marchands et des artisans) chargé de prélever une taxe auprès des boutiquiers dans les souks, sans oublier un trésorier pour gérer la collecte d’argent destinée à organiser des zerdas (festins). Avec l’aide du Pacha de la ville, on installait un campement avec garde royale, écurie et fanfare, sur le modèle de celui du sultan officiel lorsqu’il se déplaçait, celui-ci offrait au “Sultan des tolbas” les habits d’apparat et le cheval utilisés durant la fête. Le décor ainsi campé, la cour de pacotille se livrait à une imitation parodique des activités royales : audience de dignitaires du royaume apportant des cadeaux, publication - sous le sceau du “Sultan des tolbas” - de dahirs sur des sujets burlesques. Le sixième jour, le sultan légitime venait rendre visite au “Sultan des tolbas”. Face à face sur leur cheval, les deux monarques écoutaient, l’air grave, le maître des cérémonies débiter ce discours au sultan officiel : “Comment peux-tu, simple roi du Maroc, te présenter devant le plus grand des monarques sur terre, lui qui gouverne des milliers de moustiques, de mouches, de fourmis, de crapauds et d’autres espèces d’insectes ?”. Loin de s’en formaliser, l’intéressé s’en amusait, et le “Sultan des tolbas”, descendant de son cheval, lui souhaitait alors la bienvenue dans son royaume, puis lui baisait les pieds en lui présentant une liste de doléances.

Badinages innocents
Ce carnaval n’a pas manqué de retenir l’attention des historiens classiques marocains et des voyageurs occidentaux. Faute de pouvoir les citer tous ici, tenons-nous en à ce qu’en écrivait Saïd Hajji (1912-1942) - éminente figure du mouvement national marocain, pionnier de la presse marocaine d'expression arabe et considéré comme un précurseur dans la défense des libertés publiques et de la société civile au Maroc - dans le supplément culturel du journal “Al-Maghrib” : “Les Fassis trouvent un grand plaisir à passer une journée ou deux en compagnie des étudiants. Ils se hâtent pour occuper un emplacement convenable sur les bords de leur belle rivière. Ils y dressent leurs tentes et emportent avec eux les provisions nécessaires (...). Le “Sultan des tolbas” (...) joue la comédie à la perfection, ce qui permet de voir à quel point le peuple marocain et ses dignes souverains apprécient la science et s'intéressent au monde étudiant. Cette constatation dénote d'un esprit réellement démocratique. Le gouvernement fait preuve d'une grande marque de respect vis-à-vis des hommes de demain. Le roi devant lequel personne n'ose lever la voix se met au niveau des étudiants pour s'amuser avec eux. Le roi du Maroc, qui règne sur un royaume aux vastes étendues et aux nombreuses agglomérations urbaines, ne voit dans les propos des étudiants que plaisanterie et badinage innocents. Il fait toutes sortes de concessions pour écouter leurs balivernes humoristiques”. Plus loin, Saïd Hajji ajoute : “Ne voyez-vous pas qu'il s'agit d'une belle tradition que nous avons le devoir de conserver, à laquelle nous devons nous intéresser en nous hâtant d'être parmi les premiers à y assister ? Cet événement reflète de manière durable l'intérêt porté par nos ancêtres à l'éducation et au monde étudiant. Mais quelle en est l'origine ? Comment est-elle née ? Comment expliquer que, dans le but de rehausser l'image de la culture, les rois du Maroc jouent le jeu en donnant l'impression de renoncer à l'autorité qu'ils sont censés exercer sur les étudiants placés sous leur souveraineté et en acceptant de se mettre à leur niveau pour entendre d'eux des plaisanteries qui vont parfois jusqu'à toucher leur personne ?”.

Or quelle est l’origine de cette tradition où les sujets se permettent ainsi de rire du Pouvoir avec l’aval et même le soutien de celui qui le détient ? Selon une légende rapportée par les historiens, c’est grâce à l’aide d’un groupe d’étudiants (tolbas) que le premier sultan alaouite se serait emparé du bourg de Dar Ben Mechâal (dans la région de Taza), qui lui résistait et aurait fait main basse sur les richesses qui y étaient thésaurisées. Pour témoigner sa gratitude à ces étudiants, ledit sultan organisa à leur intention une fête grandiose, et leur accorda les subsides et l’aide de la Cour pour perpétuer cette fête qui devint celle du “Sultan des tolbas”. Célébrée chaque année du vivant de son illustre initiateur, qui régna de 1666 à 1672, cette fête devint une tradition à laquelle le Maroc moderne a choisi de renoncer. Et qui était ce fameux sultan ? Quelle question ! Il s’agissait bien sûr du frère et prédécesseur de Moulay Ismaïl. Et comment s’appelait-il ? Moulay Rachid.



Réactions. Libérez Fouad !

Comme on pouvait s’y attendre, la condamnation de Fouad Mourtada a suscité de nombreuses réactions au niveau international. Côté médias, le verdict a fait l’objet de commentaires, souvent étonnés, parfois scandalisés, des grands journaux européens (Le Monde, Libération, Le Point, El Pais, Corriere della Sera), mais aussi américains (dont les prestigieux Washington Post et New York Times). Un chroniqueur de la version électronique du Washington Post, dans un billet intitulé “Real, strange news” (traduisible par “Incroyable mais vrai”), relève que “des milliers de faux profils de personnalités existent sur Facebook. Espérons juste que leurs créateurs ne vivent pas sur le sol marocain”. Le commentaire d’un éditorialiste du site américain zdnet.com, spécialisé dans les nouvelles technologies, est plus caustique : “Je suis en train de composer un top ten des stupidités commises par les gouvernements du monde sur Internet. Le Maroc y a facilement sa place”. Les ONG y vont également de leur indignation, Reporters sans frontières et Amnesty International en tête. “Le procureur et le juge ont reproché à Mourtada d'avoir porté atteinte aux valeurs sacrées du royaume, en la personne du prince. Si cela était averé, Amnesty International le considérerait comme un prisonnier d'opinion”, a indiqué Benedicte Goderiaux, membre d'une mission d'études d'Amnesty sur les droits humains au Maroc. Enfin, le mouvement de soutien, centralisé au niveau du site Internet Helpfouad.com et (ironiquement) sur Facebook, appelle à l’organisation, ce samedi 1er mars, de manifestations devant les ambassades marocaines à Paris, Londres, Washington, Madrid, Montréal, Bruxelles et Amsterdam. Toutes auront le même mot d’ordre : “Libérez Fouad !”.

Hicham Smyej
http://www.telquel-online.com/313/maroc4_313.shtml

Maroc/internet: un jeune ingénieur gracié par le roi Mohammed VI
19.03.08 | 12h04

Consultez les dépêches vidéo des agences AFP et Reuters, en français et
Un jeune ingénieur marocain condamné à trois ans de prison pour avoir "usurpé" l'identité de Moulay Rachid, frère cadet du roi Mohammed VI sur le site Facebook, a été libéré sur une grâce royale, a indiqué mercredi à l'AFP son avocat.

Fouad Mourtada a quitté mardi soir la prison Oukacha de Casablanca, a indiqué à l'AFP son avocat Ali Ammar.


L'ingénieur avait été condamné le 22 février par un tribunal de Casablanca à trois ans de prison et une amende de 10.000 dirhams (900 euros) pour "utilisation de données informatiques falsifiées et usurpation d'identité princière".

"Fouad est très heureux d'avoir recouvré sa liberté", a déclaré Me Ammar, indiquant que "la grâce royale annule la peine de prison et l'amende".

"Mais ce qu'a apporté la grâce royale, c'est la justice qui devait normalement le faire, et être à l'avant-garde dans la protection des droits et des libertés", a ajouté l'avocat.

Agé de 27 ans, cet ingénieur informaticien, diplômé de la prestigieuse Ecole Mohammadia des Ingénieurs (EMI) de Rabat, avait été arrêté le 5 février.

Près de 150 ingénieurs marocains et militants des droits de l'Homme avaient manifesté le 1er mars devant l'EMI à Rabat pour réclamer sa libération.

Une responsable d'Amnesty International, Bénédicte Goderiaux, qui avait assisté au procès, s'était déclarée le 23 février "choquée" par le "verdict très lourd" contre Fouad Mourtada, dans une déclaration à l'AFP. "La sentence est disproportionnée par rapport à ce qu'il a fait", avait-t-elle estimé.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-34758536@7-50,0.html