COLLOQUE
Musiques du Monde et diversité culturelle
Colloque international organisé à Rabat le 17 et 18 mai 2008 à l’occasion de la 7e édition du Festival Mawâzine Rythmes du Monde.
Le colloque Musiques du Monde et Diversité culturelle organisé le 17 et 18 mai 2008 par l’Association Maroc-Cultures, dans le cadre de la 7e édition du festival Mawâzine Rythmes du Monde, est l’occasion d’aborder de nombreux sujets et problématiques liés à la diversité culturelle en relation avec les musiques du monde. La Convention Unesco, adoptée en octobre 2005 et entrée en vigueur le 18 mars 2007, est l’un des fils conducteurs de ce colloque. Que veut dire l’expression diversité culturelle ? On parlait naguère d’exception culturelle, puis de spécificité culturelle et aujourd’hui de diversité culturelle. Ces expressions recouvrent-elles le même ordre de réalité ? S’agit-il d’un continuum qui a toujours le même objet ou d’une notion recouvrant de nouvelles acceptions, avec un objectif politique plus prononcé ? Les interrogations sémantiques relatives à diversité culturelle s’appliquent aussi à l’expression musiques du monde.
Quels sont les enjeux de la Convention Unesco? Quelles en sont les limites aussi ? Est-ce que la Déclaration sur la diversité culturelle de l’Unesco a atteint les objectifs escomptés ? Quels sont les présupposés de cette diversité culturelle que l’Europe et le Canada défendent et que les États-Unis acceptent mal ? S’agit-il d’une résistance à l’hégémonie de la culture américaine ? Les pays africains, arabes, d’Amérique latine et d’Asie sont également très attachés à la notion de diversité culturelle. Est-ce un sursaut culturel du Sud contre le Nord ? Est-ce un repli identitaire des pays en développement face à la mondialisation ? Cette même mondialisation contre laquelle se dressent les musiques du monde ne les attend-elle pas au tournant ? Les musiques du monde ne sont-elles pas en quelque sorte déjà mondialisées ou en marche vers la mondialisation ? Y a-t-il un péril lié à la mode des musiques du monde ? L’économie, le marché sont aussi un axe privilégié de ce colloque. Les musiques du monde ne peuvent se développer sans un marché indépendant, impliquant des promoteurs, des producteurs et des distributeurs professionnels. Les industries culturelles sont nécessaires à une liberté de circulation des biens culturels. Comment les pays en développement peuvent-ils développer leurs industries culturelles pour constituer leurs propres marchés et accéder aux circuits de distribution internationaux ? La culture peut être placée au-dessus de l’économie, mais ne peut pas y échapper. Les maisons de productions qui promeuvent les musiques traditionnelles, les musiques propres à certaines aires géographiques ou régionales défendent de facto les diversités culturelles. Le rôle de ces maisons de production gagnerait à être soulignée et valorisée.
Dans le but d’apporter quelques réponses à ces interrogations nous proposons les axes suivants autours desquels les débats seront concentrés :
• La parole libre des écrivains et penseurs sur la diversité culturelle
• Les enjeux de la Convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle
• Les musiques du monde face à la mondialisation.
• Le marché des musiques du monde
• Réalités des festivals de musiques du monde
• La création artistique féminine et la diversité culturelle
• Diversité linguistique et diversité culturelle
• Musiques du monde et identités culturelles
Musique du monde et diversité culturelle
Villas des arts - Les 17 et 18 mai, de 9h à 18h
N.B. Le colloque comportera aussi des interventions et des témoignages d’acteurs qui évoluent dans des festivals ou des structures qui tissent des réseaux de défense de la diversité culturelle. La parole des personnes soucieuses d’ouvrir des aires culturelles multiples à l’esprit humain et de bâtir des passerelles entre les peuples s’intègre aussi dans la problématique de ce colloque.
http://www.festivalmawazine.ma/EXPOSITIONS
«Regard sur Rabat»
Photographies de Michel Nachef
Rares sont les artistes qui ont aimé la ville de Rabat autant que Michel Nachef. Le plus clair de sa production photographique est dédiée à cette ville. Dans cette exposition, dont nombre de clichés remontent aux années 70, le spectateur peut se saisir de la capacité du photographe à donner vie aux architectures et du regard tendre qu’il ne cesse de porter sur les Rbatis. A partir du 17 mai à la Villa des Arts de Rabat
«La peinture à jamais»
Narjiss El Joubari, Nawal Ameur, Ilias Selfati, Mbarek Bouhchichi, Zakaria Ramhani
La peinture n’est pas morte. Elle continue d’exercer une fascination sur les jeunes en dépit de la domination des discours qui célèbrent les formes d’art contemporain comme la vidéo et l’installation. Cette exposition a pour objectif de montrer la vigueur de la peinture au Maroc à travers les oeuvres de cinq jeunes peintres très talentueux. A partir du 18 mai à la galerie Mohamed El Fassi.
Photographies de Michel Nachef
Villa des arts - à partir du 17 mai
Galerie Mohammed EL FASSI - à partir du 18 mai
http://www.festivalmawazine.ma/++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++