Nador: Bilan mitigé pour le festival des cultures immatérielles
Publié le 02.08.2007 | 18h45
Le rideau est tombé sur la première édition du festival Imerqane qu’a abrité la ville de Nador du 25 au 28 juillet. Un festival dédié aux cultures immatérielles méditerranéennes.
Les promoteurs de cette manifestation ont réuni tous les ingrédients et offert les mécanismes d’appui nécessaires, notamment logistiques et financiers, pour réussir cette première édition. En effet, espace d’échange interculturel, le festival Imerqane «rencontre» se veut, à travers une diversité de couleurs et de langues, d’expressions et de traditions, un véritable vecteur d’épanouissement interculturel et de développement socioéconomique dans une région qui vient d’entamer une importante mise à niveau urbanistique.
De fait, le complexe culturel de Nador a réuni autour de débats d’idées, 4 jours durant, anthropologues, sociologues, sémiologues, linguistes et historiens venus de divers horizons des deux rives de la Méditerranée. En diurne, le boulevard maritime longeant la corniche a été le théâtre de parades et de shows de troupes folkloriques, d’acrobates, jongleurs-cracheurs de feu, conteurs… En nocturne, plus d’une vingtaine de groupes de chanteurs et danseurs se sont produits, chaque soir, sur scène dressée à l’occasion sur la place Marchica, drainant les grandes foules, férues de la musique amazighe. L’affluence du public est estimée à des dizaines de milliers, avec une présence record lors de la soirée de clôture.
L’agence de communication à laquelle a été confiée l’organisation de cette première édition a honoré ses engagements. Toute l’équipe, qui s’est mobilisée jour et nuit pour réussir le pari, est à féliciter pour les efforts déployés, redoublés malgré quelques défaillances, toutefois minimes et ordinaires. Pourtant, nonobstant une mobilisation tous azimuts, une bonne organisation, la qualité des activités académiques et festives, le festival des cultures immatérielles méditerranéennes, organisé sous le thème «Patrimoine en partage», n’a pas atteint les objectifs fixés initialement par ses promoteurs. En effet, très peu d’intellectuels ont suivi les débats d’idées au complexe culturel de Nador. Les communications se sont déroulées presque à huis clos et seuls quelques universitaires et chercheurs étaient au rendez-vous.
Sensibilisation
Le public nadori est très particulier. Ce dernier n’a manifesté de l’intérêt que pour les chants et danses amazighs, notamment le groupe algérien Tak Farinas et l’idole rifaine Khalid Izri qui a enflammé la scène durant près de 3 heures. Par ailleurs, la foule a franchement affiché son appartenance berbère et a boudé les spectacles et concerts arabophones. Une attitude jugée «raciste» par nombre d’observateurs. Heureusement, la présence renforcée des forces de l’ordre a empêché tout dérapage. Selon des sources proches de l’organisation, les promoteurs et le collectif des associations locales pourraient programmer, d’ici la prochaine édition, des campagnes de sensibilisation afin de préparer le public à accepter l’autre et reconnaître l’ensemble des composantes de l’identité marocaine.
Mohammed ZERHOUDI
Source : L'Economiste
Souss autonome
03 Août 2007, 12:25
L'arabe occupe toute la place mon cher. Rien n'est laissé à l'amazighité. Même les festivals amazighs, ils n'ont plus d'amazighs que le nom.
Imagine que Timitar, censé promouvoir les artistes amazighs, accueille plus d'artistes arabes qu'amazighs. C'est vraiment hallucinant.
Quant aux médias, je pense que les artistes arabes du Maroc sont plus que gâtés. Contrairement aux artistes amazighs qui sont tout simplement interdits de télévision et de radio.
Tu as raison de dire vive ton roi. Car il ne privéligie que vous, les Arabes, et votre culture. Quant aux Amazighs, qu'ils aillent se fracasser la tête contre le mur...
La vérité
03 Août 2007, 12:24
Tout type de racisme doit être rejeté.
Mais l'attitude des Nadoris, si ce qui est rapporté est vrai, c'est une réaction au racisme dont ils sont victimes, notemment économique.
D'abord la région,qui a un fort potentiel, a été longtemps délaissée au profit des régions du sud.
Et en plus, la plupart des postes intéressant de fonctionnaires sont attribués à des gens venant des régions arabophones.
C'est ça qu'il faut changer d'abord avant d'espérer changer les Nadoris.
rnounous
03 Août 2007, 11:29
Il est vrai que la langue arabe a une part prépondérante dans le paysage audiovisuelle Marocain. Il faut cependant noter qu'il y a des avancés importantes. L'apprentissage de la langue amazighe dans les écoles, l’organisation de festivals amazighe, présence d'artistes amazighe à la télé et radio... etc.
Il est vrai que ce n'est pas suffisant et qu'il faut en faire plus. Par contre se qu'il ne faut surtout éviter, c'est mépriser la culture arabe ou la culture amazigh...On peu s'enrichir et apprécier les deux...
Sur ceux je vous dis vive le Maroc et que dieux protège notre Pays et son Roi.
sources:http://www.yabiladi.com/article-culture-599.html
********************************************************************